Texte du message du registrateur

Le dévouement, l’empathie et l’engagement sont des qualités qui démontrent le professionnalisme de nos membres. L’Ordre s’efforce tout autant de déployer ces qualités dans ses services d’intérêt public.

Le rapport annuel de cette année reconnaît le professionnalisme de nos membres et la contribution que chacun d’entre eux a apportée au façonnement de l’éducation en Ontario.

L’an dernier, l’Ordre a revu ses procédures d’inscription afin d’aider les enseignantes et enseignants formés à l’étranger. Nous avons aussi amélioré de beaucoup la préparation des pédagogues ontariens et continuons de les soutenir tout au long de leur carrière.

Les nouveaux cours menant à une qualification additionnelle, qui sont offerts à nos membres depuis l’automne dernier, ont été la manifestation la plus immédiate de la révision des qualifications requises pour enseigner de 2006 qu’a pu constater la profession enseignante ontarienne.

Cette année, l’Ordre s’est engagé dans la mise en œuvre d’initiatives reliées à cette révision. Les enseignantes et enseignants ont dit qu’il était temps de mettre à jour les matières figurant à la liste des QA. L’Ordre en a tenu compte et il existe maintenant de nouvelles qualifications en mentorat, en Langue des signes québécoise et en enseignement par la formation expérientielle en plein air, pour n’en citer que quelques-unes. De nouveaux cours comme le leadership en milieu minoritaire ainsi que l’enseignement et l’apprentissage électroniques sauront plaire à la profession enseignante.

En mars, le conseil a approuvé une recommandation appelée Approfondir la connaissance professionnelle, qui explique le rôle que jouent les cours menant à une qualification additionnelle dans les efforts des enseignantes et enseignants d’améliorer sans cesse leurs compétences et connaissances.

La recommandation apporte des précisions sur le système de qualifications additionnelles pour les nouveaux venus dans l’enseignement et les incite à intégrer le perfectionnement professionnel dans leur plan de carrière. Elle souligne, en outre, les nombreuses qualifications qui sont issues de la révision des qualifications requises pour enseigner.

Pour la septième année consécutive, l’Ordre a sondé ses membres durant leurs cinq premières années dans la profession. L’étude sur la transition à l’enseignement constitue un examen approfondi des débuts de carrière des enseignantes et enseignants diplômés des programmes de formation à l’enseignement des années 2002 à 2006.

Notre étude, réalisée grâce à une subvention du ministère de l’Éducation, fait partie des mesures entreprises par l’Ordre pour mieux comprendre l’expérience vécue par nos nouveaux membres.

Deux réalités en sont ressorties : le marché de l’emploi pour les pédagogues francophones est solide, mais les anglophones sont de plus en plus nombreux à être sous-employés.

La plupart des diplômés des programmes de formation à l’enseignement de langue française et de ceux qui peuvent enseigner le français langue seconde dans les conseils scolaires de langue anglaise continuent d’avoir un bon choix d’emplois. L’Ontario fait face à une pénurie de pédagogues francophones, et tant les systèmes de langue française que de langue anglaise ont de la difficulté à trouver des professionnels qualifiés pour enseigner en français.

Par ailleurs, le marché est très concurrentiel en Ontario pour les pédagogues anglophones, du fait de l’arrivée, chaque année, de quelque 7 000 enseignantes et enseignants qualifiés de plus qu’il n’y a de postes à combler en raison de départs à la retraite.

Cette situation signifie que les nouveaux diplômés des facultés d’éducation ontariennes mettent plus de temps à établir leur carrière. Et les choses sont pires pour les gens qui espèrent débuter ou poursuivre une carrière entamée ailleurs au pays ou à l’étranger.

Les enseignantes et enseignants formés à l’étranger ont dit qu’ils attendent des années avant de trouver du travail à temps plein dans les écoles de l’Ontario.

À la lumière de ces faits, l’Ordre tient à ce que les personnes qui cherchent à devenir l’un de ses membres ne rencontrent pas d’obstacle dans leurs démarches.

En mars dernier, le registrateur a présenté un rapport au conseil de l’Ordre recommandant des mesures susceptibles de simplifier la procédure d’inscription. Notre consultation auprès de pédagogues nouvellement arrivés au Canada a entraîné des changements. Nous avons également parlé à des intervenants du domaine de l’éducation, à des membres de l’Ordre et à des représentants d’organismes communautaires s’occupant d’aider des professionnels formés à l’étranger à poursuivre leur carrière en Ontario.

Ces personnes ont dit que nous étions sur la bonne voie, mais qu’il fallait faire plus encore.

En septembre, le conseil a approuvé des recommandations visant à simplifier le système de cartes de compétence pour aider les membres à solliciter tout de suite un poste en enseignement, qu’ils doivent ou non satisfaire à des conditions ou restrictions. Nous retirerons également l’exigence d’une année d’expérience en enseignement imposée comme condition temporaire d’obtention de la carte de compétence aux enseignantes et enseignants formés ailleurs qu’en Ontario.

Les capacités bilingues de l’Ordre se sont accrues considérablement dans la dernière année, notamment dans ses services aux membres, les technologies de l’information et les publications en français. Le second bilan annuel sur les services en français, sorti en mars 2008, souligne ces réalisations.

L’Ordre continue d’augmenter le nombre de postes bilingues afin de mieux servir nos membres. Nous intensifions davantage le caractère francophone de nos publications de langue française afin qu’elles reflètent les préoccupations et réalités distinctes de la communauté scolaire franco-ontarienne.

En octobre, la Division des services en français de l’Ordre a renouvelé son partenariat avec la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) afin de lancer, dans toute la province, l’initiative des «Journées carrières en éducation» dans le but de combler la pénurie de personnel enseignant francophone.

L’objectif des activités de ces journées est d’inciter les élèves des écoles secondaires de langue française à envisager une carrière dans l’enseignement.

L’Ordre, en collaboration avec divers partenaires, dont le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, a conclu un contrat avec la société Versacom visant l’élaboration d’une banque de données terminologiques bilingues. Cet outil assurera l’uniformité du vocabulaire relatif à l’éducation de langue française en Ontario.

Par le biais de son comité des finances, l’Ordre adhère à des objectifs de financement adéquat de ses services et maintient la cotisation à un niveau convenable afin d’assurer une stabilité financière par l’accumulation d’une réserve. Notre budget fait chaque année l’objet d’une vérification complète et d’une vaste consultation des membres du conseil avant que ces derniers n’en viennent au processus de vote du budget proposé. Selon toute norme raisonnable, notre budget et les prévisions sur lesquelles il repose sont valables sur le plan financier et représentent les meilleurs intérêts à long terme de nos membres.

Deux membres élus du conseil ont démissionné de leur poste en 2008. Tianna Traviglini-Babic, qui a quitté le conseil en juillet, a été remplacée par Alison Morawek, représentant le palier élémentaire pour les conseils catholiques de langue anglaise.

John Wells, pour sa part, a remis sa démission en septembre. Il a été remplacé par Tammy Bush, représentant les enseignantes et enseignants à temps plein pour le Nord-Ouest de l’Ontario.

Le mandat de quelques membres du conseil représentant le public a pris fin en 2008. Rollande Lavictoire et Don Watson avaient respectivement siégé pendant un an et quatre ans.

Madhu Bhardwaj de Toronto, Monique Châteauvert d’Ottawa et Euril Clyde Glasgow de London se sont joints au conseil en 2008 après y avoir été nommés par le gouvernement provincial à titre de représentants du public. Pauline Smart de Cloyne a été nommée pour un second mandat.

Je tiens à exprimer toute ma gratitude au conseil de l’Ordre pour son dévouement et son soutien, ainsi qu’à tout le personnel pour le travail extraordinaire qu’il a accompli tout au long de l’année 2008 à réglementer la profession enseignante de l’Ontario dans l’intérêt du public.