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Mot du registraire


Dr. Derek Haime, EAO.

Défis, changements et résilience

Lorsque j’ai été nommé registraire et chef de la direction de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, j’ai joint les rangs d’un organisme sur le point de vivre une évolution significative de la façon dont il exerce son mandat, lequel consiste à assurer la sécurité et le bienêtre des élèves en Ontario.

Le gouvernement provincial a entériné cette évolution en adoptant le projet de loi 229 en décembre dernier. Les principaux changements dans la gouvernance de l’Ordre sont maintenant enchâssés dans la nouvelle législation, comme nous l’avions recommandé. Ces améliorations visent à augmenter la transparence de nos activités, à renforcer l’engagement du public et à nous aider à répondre plus rapidement aux besoins des enseignantes et enseignants, tout en respectant notre obligation de protéger les élèves.

C’est sans perdre de vue cette obligation que nous avons mis au point une recommandation professionnelle actualisant les lignes directrices sur le maintien des limites professionnelles entre les élèves et le personnel enseignant. Nous avons aussi lancé le programme pour thérapie et consultations destiné à venir en aide aux victimes de mauvais traitements d’ordre sexuel ou d’actes impliquant de la pornographie juvénile.

Le renforcement des institutions publiques relève d’un effort constant, mais il faut parfois en consolider les assises. C’est pourquoi l’Ordre a recommandé la dissolution de notre structure de gouvernance pour mettre en place un modèle où les membres de la profession et les membres du public siègeront au conseil d’administration et aux comités statutaires en nombre égal. Ce nouvel équilibre permet à l’Ordre de puiser dans le vaste bassin de compétences et de points de vue de la population ontarienne pour mieux nous préparer aux défis que nous réserve l’avenir.

Au fil des années, l’Ordre a été guidé avec soin par ses conseils d’administration. Je tiens à offrir mes sincères remerciements à tous ceux qui se sont proposés pour veiller à la protection des élèves et se porter à la défense de leurs intérêts.

Qui dit changement dit souvent défi. Ayant constaté à quel point l’Ordre et ses membres ont su relever habilement les nombreux défis de 2020, je ne peux qu’avoir une grande confiance en leur capacité à traverser cette année de transition.

Tout d’abord, il y a eu, bien sûr, la pandémie de COVID-19, qui a entrainé la fermeture des bureaux de l’Ordre et des écoles de la province. L’Ordre a réagi rapidement en adaptant ses activités au mode virtuel pour maintenir ses liens avec les membres et les autres parties prenantes, et trouver des solutions, y compris :

  • la diffusion de lignes directrices sur les visioconférences pour aider les enseignantes et enseignants de l’élémentaire et du secondaire qui devaient faire la classe en ligne
  • le soulagement de la pénurie de personnel enseignant en faisant appel à plus de 132 000 enseignants retraités, en règle et disponibles, ainsi qu’à de jeunes diplômés pour les convaincre de reprendre le chemin de l’école
  • la collaboration avec les facultés d’éducation pour assurer le développement efficace dans un contexte virtuel de la prochaine génération d’enseignantes et d’enseignants en Ontario.

En 2020, les tensions raciales ont atteint un paroxysme à l’échelle mondiale. Dans le cadre de son engagement en matière d’antioppression, d’équité et d’inclusion, l’Ordre a continué de se pencher sur ces questions avec sensibilité et sincérité.

Nous avons commencé à élaborer un nouveau cours menant à une qualification additionnelle et une recommandation professionnelle contre le racisme envers les Noirs. Le règlement qui régit la discipline au sein de la profession enseignante reconnait désormais que l’expression de la haine et la discrimination constitue une faute professionnelle.

Nous avons pris des mesures, et nous continuerons à en prendre, pour encourager les enseignantes et enseignants agréés et tout membre du public s’identifiant à un groupe sous-représenté à participer au travail indispensable réalisé par le conseil et les comités. Au fil de l’évolution de notre nouvelle structure de gouvernance, plus d’occasions s’offriront à tous ceux qui le désirent de contribuer à notre mandat de règlementation en partageant compétences et expériences.

Nous ne sommes pas prêts d’oublier 2020, et c’est bien avisé. Les nombreux défis que l’année nous a lancés ont renforcé l’importance de pouvoir compter sur des institutions publiques résilientes. L’Ordre et les membres de la profession ont démontré leur résilience encore et toujours. Je vais certainement garder leurs efforts et leurs enseignements en tête alors que nous continuerons de remplir et de conforter notre mandat au cours de cette année de transition.

Derek Haime, EAO
Registraire et chef de la direction