La dernière enquête sur la transition à
l’enseignement révèle que le taux de chômage des
enseignantes et enseignants en début de carrière continue de
reculer. Et puisque le nombre d’étudiants en enseignement en
Ontario est insuffisant, il est clair que cette pénurie continuera de
donner du fil à retordre aux conseils scolaires.
Les nouveaux diplômés en enseignement de la province signalent un
taux de chômage moins élevé pour l’année
scolaire 2019-2020 que les années précédentes. Selon
la dernière enquête, le taux de chômage des
diplômés en première année de carrière en
Ontario se situe à 6 %, tandis que le taux moyen des enseignants
dans leur deuxième à cinquième année de
carrière est entre 2 et 3 %. Ces chiffres sont bien
inférieurs aux taux de plus de 10 % enregistrés ces
dernières années.
Malgré le marché du travail favorable en 2019-2020, le chemin
n’a pas été facile pour ceux qui ont voulu progresser
d’un emploi à temps partiel à un emploi à temps
plein.
La fermeture des écoles en mars 2020 a mis fin à l’emploi
de quantité de suppléants à la journée et a
réduit le nombre de journées d’enseignement par semaine
pour d’autres. Beaucoup d’enseignants en première
année de carrière disent qu’ils n’ont pas
enseigné autant qu’ils l’auraient voulu pendant
l’année scolaire; ce taux de sous-emploi est passé de
14 % en 2019 à 34 % en 2020. Les retards dans les entretiens
d’embauche et les nominations après la fermeture des
écoles se sont ajoutés aux effets de la pandémie de
COVID-19.
Dans l’intervalle, les conventions collectives des
fédérations d’enseignantes et d’enseignants de la
province ont permis de résoudre les incertitudes futures concernant le
financement lié à l’effectif moyen des classes pour les
conseils scolaires. En effet, on ne parle plus d’augmenter le nombre
d’élèves par classe dans les écoles secondaires de
22/1 à 28/1. Néanmoins, la moyenne est passée à
23/1 en 2019-2020, comparativement à 22/1 l’année
précédente, une augmentation qui réduit les
possibilités d’emploi au secondaire.
Les effets combinés de la fermeture des écoles et de
l’augmentation de l’effectif des classes au secondaire se
manifestent dans la différence des taux de chômage entre les
divers cycles d’enseignement chez les enseignants en première
année de carrière.