Message du registraire
L’année 2014 a marqué un tournant dans l’histoire de l’Ordre. Nous avons, entre autres, joué un rôle déterminant dans la conception des lignes directrices à l’intention des étudiantes et étudiants en enseignement, lesquelles façonneront en réalité l’enseignement en Ontario pour les décennies à venir. De plus, dans le cadre de notre mandat de servir le public, nous avons mis en place de nouvelles mesures pour mieux lui expliquer notre rôle.
En mars, nos membres du conseil et de la haute direction ont établi des priorités stratégiques pour l’exécution du mandat de l’Ordre. Ces priorités sont des déclarations de mission et de vision, renouvelées et complémentaires, qui ont comme objectifs :
- d’accroître la participation des membres au travail de l’Ordre
- de faciliter la formation continue des membres
- d’améliorer l’efficacité du conseil et de ses comités
- d’élaborer un plan de communication à long terme visant à informer le public, à améliorer la transparence et à travailler en collaboration avec les autres organismes de réglementation pour développer une appréciation de la valeur de l’autoréglementation au sein du public.
Programme de formation initiale à l’enseignement
Cette année, l’Ordre a pris les rênes en participant à l’orientation et à la mise en œuvre du programme de formation à l’enseignement prolongé de l’Ontario. De concert avec le ministère de l’Éducation et les facultés d’éducation de la province, nous avons appuyé l’élaboration de ce programme, lequel entrera en vigueur le 1er septembre 2015. Parmi les modifications, notons un stage d’au moins 80 jours échelonné sur quatre trimestres universitaires. De plus, le tronc commun du programme mettra davantage l’accent sur la diversité, la santé mentale et le bien-être des élèves, le recours à la technologie dans l’enseignement et l’éducation de l’enfance en difficulté. Nous avons préparé une proposition de modifications réglementaires pour concrétiser ces changements. Le conseil l’examinera en 2015. Nous sommes heureux d’appuyer cette initiative parce que nous savons qu’un enseignement de qualité prodigué par des pédagogues hautement qualifiés est garant de la réussite des élèves.
De plus, en 2014, le personnel de l’Ordre a rencontré les facultés d’éducation pour discuter de ce qu’elles envisageaient de faire concernant le programme prolongé et afin que tous les acteurs aient une compréhension commune de ces éléments. Le personnel a aussi conseillé les facultés quant à l’agrément de leurs programmes. Nous avons d’ailleurs lancé, en février, un guide d’agrément à l’intention des facultés, des sous-comités d’agrément et du personnel de l’Ordre pour appuyer l’élaboration des demandes et des décisions d’agrément.
Après avoir consulté les doyens des facultés et examiné les pratiques d’autres organismes qui accordent un agrément, nous avons proposé de modifier le Règlement sur l’agrément afin de changer la composition des sous-comités. Nous avons aussi commencé à examiner des changements de processus complémentaires concernant les artefacts, la structure et la durée des visites de lieux, ainsi que d’autres aspects inhérents à l’ensemble du processus d’agrément afin de le simplifier.
Un des éléments du tronc commun du programme prolongé est l’enseignement de l’apport linguistique et culturel des communautés et familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits quant au développement positif de l’identité, de l’apprentissage et du bien-être de chaque enfant, de même que l’importance de l’histoire, des cultures, des contributions, des perspectives et des traités pour les communautés autochtones contemporaines. L’Ordre travaille de concert avec les facultés d’éducation pour inclure des occasions d’apprentissage dans les programmes de formation à l’enseignement de la province. En ce sens, nous avons ajouté des organismes des Premières Nations, des Métis et des Inuits à notre liste de fournisseurs de cours menant à une qualification additionnelle (QA). Nous suivons aussi le débat au fédéral entourant l’introduction de la Loi sur le contrôle par les premières nations de leurs système [sic] d’éducation. Ce projet de loi prévoit notamment que les enseignantes et enseignants dans les réserves soient agréés conformément aux exigences provinciales. Parallèlement, nous déployons des efforts pour renforcer notre relation avec les représentants des Premières Nations, des Métis et des Inuits relativement aux enjeux liés à l’agrément, à l’élaboration de lignes directrices de cours menant à une QA et à la certification.
Pour informer nos membres et les postulants des modifications aux exigences permettant d’obtenir l’autorisation d’enseigner, nous avons développé des outils de communication, y compris un outil d’autoévaluation qui vient appuyer la demande d’inscription en ligne. Nous avons déjà mis à jour les guides d’inscription pour permettre aux postulants et aux anciens membres de déterminer les changements qui les touchent. De plus, nous avons révisé les présentations que nous donnons au sein des facultés et examiné les possibilités de faire participer davantage les étudiantes et étudiants.
Communication et consultations
Cette année, l’Ordre a déployé beaucoup d’efforts dans le domaine des communications. Conformément à notre mandat conféré par la loi de communiquer avec le public au nom de nos membres, et en nous appuyant sur une série de principes directeurs et de résultats de recherches quantitatives et qualitatives de grande portée, nous avons entamé des initiatives de liaison, dont une campagne médiatique payante et non payante ainsi que des engagements publics. Nous avons aussi rencontré les parents, les conseillères et conseillers ainsi que le personnel enseignant d’expérience d’un bout à l’autre de la province. L’initiative de sensibilisation du public nous a permis de communiquer, à une plus grande échelle, notre mandat et le travail que nous faisons dans l’intérêt du public.
Les consultations font maintenant partie intégrante de la culture de l’Ordre. Au cours de l’année, nous avons mené plusieurs sondages afin de recueillir des données déterminantes dans le but d’améliorer les services que nous offrons à nos membres et au public. Nous avons sollicité des commentaires en vue de simplifier notre Système de gestion de l’information sur l’agrément, de déterminer si les cours menant à une QA sont offerts conformément au modèle agréé et de vérifier si le public a bien compris nos messages. Nous avons simplifié la façon dont nous recueillons des renseignements importants auprès de nos membres, y compris leur adresse électronique. De plus, nous avons lancé une application qui permet à nos membres d’obtenir plus facilement de l’information et d’effectuer des transactions, dont le règlement de leur cotisation annuelle.
En 2014, l’Ordre s’est joint à un groupe de travail qui effectue une étude comparative sous la direction du Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux (CICDI). Ce groupe comprend 16 évaluateurs provenant d’organismes de réglementation, de services d’évaluation ainsi que d’établissements postsecondaires ou d’associations de registraires. Les membres de ce groupe créeront des tableaux comparatifs des diplômes universitaires obtenus à l’étranger et de ceux issus des systèmes d'éducation canadiens, et ce, pour 12 pays.
Nous avons fait un grand pas en avant pour améliorer l’efficacité de notre processus d’enquête et d’audience, et en assurer la transparence. Nous attendons la réintroduction d’un projet de loi pour modifier notre loi et faire adopter les modifications réglementaires nécessaires.
Devoir de signalement
Un rapport du coroner provincial a aussi marqué l’histoire de l’Ordre cette année. Le rapport faisait suite à une enquête sur la mort de Jeffrey Baldwin, un enfant de Toronto que ses grands-parents avaient maltraité pendant des années. Dans ce rapport, on demande à l’Ordre d’établir des pratiques pour que ses membres prennent conscience de leur devoir d’avertir la Société d’aide à l’enfance quand ils soupçonnent qu’un élève subit des mauvais traitements. C’est pourquoi nous travaillons actuellement sur une recommandation professionnelle qui porte sur le devoir de signalement. De plus, nous envisageons de prendre des mesures pour que nos membres attestent chaque année qu’ils ont pris connaissance de toutes les recommandations de l’Ordre à ce sujet. Lors des prochains examens d’agrément, nous vérifierons que les cours et programmes abordent adéquatement les signes avant-coureurs de mauvais traitements ou de négligence envers un enfant ainsi que le devoir de signalement des soupçons de mauvais traitements.
Collaboration
La collaboration définit notre travail. En 2014, l’Ordre a organisé un atelier d’été sur l’exploration de la collaboration interdisciplinaire et le leadership éthique conjointement avec l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance de l’Ontario (OEPE). En novembre, nous avons organisé un congrès au cours duquel des ateliers ont porté sur trois volets : réglementation professionnelle; défense de l’intérêt du public; pratiques efficaces et recherche dans le domaine de la formation en enseignement. Nous avons aussi accueilli la conférence de l’International Forum of Teacher Regulatory Authorities (IFTRA). Des représentants d’organismes de réglementation de la profession enseignante sont venus de partout pour y assister. On y a discuté de sujets tels que les défis liés à la réciprocité et à la reconnaissance mutuelle des qualifications requises pour enseigner ainsi que des occasions et défis actuels en matière d’autoréglementation.
Reconnaissance
L’an dernier, notre travail a reçu plusieurs honneurs, dont un prix de la Building Owners and Management Association of Canada pour la conservation de l’énergie et la gérance de l’environnement; nous avons été nommés pour un prix Spirit de Centraide, lequel reconnaît les campagnes exemplaires faisant la promotion de la sensibilisation et de l’engagement des donateurs grâce à une structure d’équipe, une planification et une coordination efficaces; et nous avons reçu le prix 2014 pour l’excellence en matière de réglementation de la part du Council on Licensure, Enforcement and Regulation (CLEAR).
Je tiens à remercier notre conseil de son leadership et de sa direction, ainsi que notre personnel de son travail, de son engagement et de ses innovations. Enfin, merci à nos nombreux partenaires. Tous ensemble, nous fixons la norme pour un enseignement de qualité.